La Traversée vous convie mercredi le 2 mai à 17h30 à la librairie Le Port de tête pour un lancement collectif regroupant plusieurs de ses membres. Les trois ouvrages suivants seront à l’honneur: La sagesse de l’ours (Noroît) de Denise Brassard, Sur la piste du Canada errant (Boréal) de Jean Morisset et Géopoétique des confins (PUR) sous la direction de Rachel Bouvet et Rita Olivieri-Godet.

Aiguillée par une leçon reçue jadis, l’auteure retourne à ses paysages fondateurs. Ces retrouvailles sont l’occasion d’une réflexion sur l’écriture des lieux qui forgent l’imaginaire, de même que sur le dialogue entre essai et poème qui porte cette dernière. Éclairés par la sagesse de l’ours, les parcours intellectuel, artistique et spirituel que l’essai retrace se rencontrent, tandis que passé, présent et futur se brouillent et se fondent à la ligne d’écriture. Ainsi libérée de l’obsession du temps et rendue à la présence, la conscience s’ouvre à la mémoire des lieux.

Jean Morisset nous invite à redécouvrir ce Canada enfoui sous les aveuglements de l’histoire et les traductions approximatives des cartes géographiques. Il montre comment la British North America s’est fabriqué une identité à partir des cultures autochtones, canadienne et métis, tout en leur niant tout véritable pouvoir politique. Il montre enfin comment les Canadiens-faits-Québécois ont participé à cette appropriation du territoire en servant d’entremetteurs pour la Convention de la Baie-James, le dernier des traités historiques confirmant l’«extinction » des droits autochtones au profit du Dominion of Canada.

Cet ouvrage explore la géopoétique des confins au sens géographique du terme, en mettant au premier plan des paysages grandioses, ceux du désert, de la forêt, de la toundra, de la banquise, du fleuve, de la lande, autant d’espaces soumis aux forces vives des éléments et qui mettent le corps et l’esprit à l’épreuve. Là où la végétation prolifère de manière fulgurante, là où le rythme de l’eau anime le paysage, là où le minéral impose ses lois, là où le vent souffle à perdre haleine, là où les phénomènes premiers retiennent toute l’attention, les confins apparaissent.