3 mai 2020
Pandémie, confinement : j’en profite pour prendre l’air et voilà que mon imagination s’empresse de défier les règles sanitaires et me transporte loin dans les bayous… en Louisiane où le virus sévit? Non… j’ai trouvé la paix et l’extase dans nos bayous montérégiens. Les pieds dans l’eau, des chapelets de concombres grimpants sauvages suspendus à leurs branches, les arbres jouent aux cyprès chauves illuminés de mousse espagnole. Rainettes, grenouilles, bruants,carouges, tous chantent et crient le bonheur de retrouver le marécage témoin de leurs passions amoureuses. Soudain un froissement : un serpent file dans les feuilles mortes et me ramène à la réalité : j’ai encore un peu la tête dans les bayous mais je vois, consternée, la glue boueuse recouvrir mes chaussures. J’ai les pieds dans une maudite belle swamp en partie rescapée de la convoitise des promoteurs immobiliers . Ah mon beau bayou du Boisé du Tremblay à Longueuil!
Longue vie à ses anoures et à leurs amours
Monique Bourbeau