
Les secrets, en Arctique, se dévoilent aux lisières des journées.
Des lisières élastiques
lorsqu’il s’agit de lumière.
Entre le printemps et l’automne,
La nuit s’illumine d’une source qui n’émane plus depuis le haut
Mais bien depuis le bas !
Une source oubliée, dévoilée par sa réflexion
dans ce qui est là, la transparence
de scènes flottantes.
Le soleil laisse filtrer ses aubes
entre les sédiments. Une faille ultramarine trahit
la nuit, recolore le bleu
en cyan
Éclabousse d’embruns l’espace.
C’est la lumière des glaces !
Le jaune et le bleu ne se mélangent pas.
Le règne végétal n’est pas invité à s’accrocher au sol cristallisé.
Si peu de vie en ce désert d’eau
Que la lumière dédouble l’envol des fulmars
Aux murs pétrifiés des montagnes
qui flottent,
sommets à l’envers, racines nues à l’air.
Elles dérivent au gré du temps qui coule
vers le fond.
Daphné Buiron