À Chebika, près de la frontière algérienne, une oasis se cache au creux des montagnes. D’abord on grimpe, puis on redescend vers la source, et c’est là, en découvrant l’eau improbable au pied des falaises rocheuses, que mes souvenirs sont revenus d’un seul coup. À Tozeur depuis la veille, je cherchais des images d’avant. Il a fallu que mon appareil-photo me fasse faux bond pour que l’image enfouie ressurgisse, avec l’éclat vert des palmiers sur fond ocre. L’eau fraîche serpentant entre les roches résiste à la carte postale, elle invite au voyage, seul moyen de connaître l’émotion oasienne.
Rachel.

crédit photo: Rachel Bouvet