Par Myriam Marcil-Bergeron
J’avais rejoint Alex, mon grand frère symbolique, sur la rue de Chambly, et on marchait sur Ontario quand on s’est rappelé l’heure du lunch. Une envie de «goûter» le quartier nous a pris, et la solution a surgi en oblique, de l’autre côté de la rue : La Pataterie. Dans le portique, un vieux monsieur aux vêtements marrons et portant un haut-de-forme s’apprête à sortir. Il lève les yeux, nous aperçoit. S’écarte tout en retenant la porte. «Après vous, Princesse.» Je souris, un peu distraitement, car devant moi une murale pour le moins exotique (au risque d’offenser Segalen) vient d’envahir mon champ de vision. Une murale réunissant le stade olympique, des chutes d’eau tropicales, une végétation luxuriante et, la touche finale, l’enseigne de La Pataterie survolant le tout en montgolfière. Ça frappe.