Tel que défini par l’Office de la langue française, le dépanneur est un «établissement où l’on vend des aliments et une gamme restreinte d’articles de consommation courante, et dont les heures et jours d’ouverture s’étendent au-delà des heures et jours habituels des établissements commerciaux.» Autrement appelé convenience store ou corner shop en anglais, le dépanneur fait aussi écho aux night shops, en France et en Belgique, tout comme à l’«Arabe du coin». Le dépanneur étant un lieu où la rapidité et la transaction priment, l’idée d’aller y flâner en surprendra peut-être certains, d’autant plus que ces petits commerces découragent souvent le flânage par des affiches. Mais ça nous semble justement un défi intéressant que de considérer l’espace-thème des dépanneurs comme un réseau à explorer. Comment, en effet, aborder un lieu où l’on ne se rend que par nécessité, où les allées sont souvent étroites et où la solitude est à peu près impossible? Comment saisir cette diversité impressionnante d’habitués et de personnages hauts en couleurs, de produits, de ronronnements de frigidaires et de grésillements de téléviseurs, de bribes de paroles et de conversations tout en longueur avec le caissier? Les participants seront donc invités à redéfinir leur rapport à cet espace du quotidien où le banal et l’extraordinaire se côtoient.
2 février au 1er juin 2010
Animateurs : Benoit Bordeleau et Chloë Rolland
Quelques oeuvres déambulatoires:
Aller/ne pas aller au « dèp' », par Kevin Cordeau
Jardins secrets de l’ordinaire – VIII, par Yves Lacroix
Bleu Cool, par Nicolas Lanouette
Stations-Services, par Vincent Brault
Vas-y de bon coeur!, par Anne-Sophie Subilia
Mon quartier, mes fidélités, par Philippe Archambault
Le loup chanceux, par Julien Bourbeau
Lire au dépanneur, deux, par André Carpentier
Question d’habitudes, par Benoit Bordeleau
Familiarité, par Chloë Rolland
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