Web

Projet Gares

Le projet web Garescollaboration entre La Traversée et l’artiste Sébastien Cliche, a été publié sur la revue littéraire hypermédiatique BleuOrange

Entre janvier et août 2001, les membres de La Traversée – Atelier de géopoétique ont flâné dans les gares de banlieue du réseau de l’agence métropolitaine de transport afin de produire textes, photos et captures sonore témoignant de leur expérience des lieux.

Le réseau des gares de l’île de Montréal ne correspond plus à l’imaginaire ferroviaire hérité des siècles passés, où ce moyen de transport a longtemps été associé à la conquête et à la maîtrise du territoire. Les gares contemporaines sont fonctionnelles, anonymes, et leur architecture est standardisée, pour ne pas dire ingrate. Tout y est axé sur la fluidité et la rapidité, ce qui favorise peut-être le va-et-vient des usagers aux heures de grande affluence, mais aussi l’ennui et l’inconfort en période d’accalmie.

Gares prend à rebours l’expérience des réseaux de transport urbains: il ne s’agissait pas pour nous de prendre le train, mais bien d’explorer les gares, de nous réapproprier en laissant de côté l’indifférence habituelle à leur égard au profit d’une mise en relief de l’étrangeté de leurs paysages. Gares se présente ainsi comme renégociation de notre rapport à ce lieu de passage souvent mal connu. :e projet est aussi un renouvellement de l’approche géopoétique de La Traversée par le biais d’une exploration hypermédiatique.

À L’ÉCRAN, DE NOVEAUX RÉSEAUX

Plongé dans le sous-texte du réseau des gares, au croisement de différentes démarches artistiques et littéraires, l’internaute peut naviguer de deux façons: par le biais de mots-clés apparaissant à l’écran avec chaque nouveau fragment, ou en empruntant des réseaux textuels préétablis, offrant une lecture plus linéaire. Des photographies et des dessins, accompagnés d’une traite faite de bruits captés sur place et d’ambiances sonore créées pour l’occasion, s’ajoutent aux fragments de texte afin de composer des tableaux d’inspiration géopoétique et de proposer , par de multiples effets de résonance ou de dissonance, une expérience singulière, voire déroutante, des gares montréalaises.

Visitez l’oeuvre en ligne